Gap -  Hautes-Alpes

Kiruna

Maylis de Kerangal

Ed. La Contre Allée, 2019

 

- Accueil

- Qui sommes-nous ?

- Livres nomades 2023_2024 :

    Presentation de l'action
    Choix des livres nomades
    Les lieux relais

- Livres nomades :
      (années précédentes)


   2023_2024
   2022_2023
   2021_2022
   2020_2021
   2019_2020
   2018_2019
   2017_2018
   2016_2017
   2015_2016
   2014_2015
   2013_2014
   2012_2013
   2011_2012
   2010_2011
   2009_2010
   2008_2009

- Autres livres autour du theme choisi :

    Les livres nomades passent à l'Est
    Le roman, écho de notre temps
    Petites maisons d'édition
    Terres d'Afrique
    Des histoires de grands espaces
    L'art dans le roman
    Chemins d'exil


- Rencontres littéraires :

     Dima Abdallah
     Fanny Saintenoy
     Giosue Calaciura
     Laurent Petitmangin
     Yamen Manaï
     Céline Righi
     Andreï Kourkov
     Hadrien Klent
     Serge Joncour
     Sorj Chalandon
     Clara Arnaud
     M. de Kerangal et S. Prudhomme
     Luc Bronner
     Mohamed Mbougar Sarr
     Abdourahman Ali Waberi
     Catherine Gucher
     Guillaume Jan
     Jean Hegland
     Pierre Benghozi
     Jean-Baptiste Andrea
     David Vann
     Joseph Boyden
     Guy Boley
     Franck Pavloff
     Michel Moutot
     Nicolas Cavaillès
     Sandrine Collette
     Slobodan Despot
     Gauz
     Pierre Lieutaghi
     Kaoutar Harchi
     Sylvain Prudhomme
     Olivier Truc
     Maylis de Kerangal
     Antonio Altarriba et Kim
     Makenzy Orcel
     Metin Arditi
     Dinaw Mengestu
     Gilles Leroy
     Denis Grozdanovitch
     Alice Zeniter
     Serge Joncour
     Liliana Lazar
     Joel Egloff
     Christophe Bigot
     Boualem Sansal
     René Fregni
     Jean Pierre Petit
     Hubert Mingarelli
     André Bucher
     Beatrice Monroy
     Samuel Millogo
     Alfred Dogbé
     Ghislaine Drahy
     Autour d'Isabelle Eberhardt
     Hélène Melat, littérature russee

- Des coups de coeur :

   La Liste

- Lecture à haute voix :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021

- Lectures partagées à Gap :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016
    2014_2015

- Lectures partagées au Pays des Ecrins:

    2022_2023
    2021_2022
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017

- Pérégrinations littéraires :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur la ram et rcf :

    2023_2024

- Echappées livres (archives) :

    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur Fréquence Mistral (archives)

    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019-

- Contact

- Bulletin d'adhésion

 

Le territoire que Maylis de Kerangal nous présente dans ce livre, c’est une mine de fer située au Nord de la Suède.
On peut dire qu’il s’agit d’un reportage, un reportage littéraire. Maylis prend l’avion, elle est accueillie par Lars qui sera son guide. Kiruna n’est pas une ville mais un territoire, ce qui est différent .
Maylis est donc venue à Kiruna pour une visite guidée de cette mine colossale, démesurée , monstrueuse : superficie : 20000 km2 – Profondeur : 1365 m – Longueur : 4,5 kms – Largeur : 100 m – Produit le minerai de fer le plus pur du monde – Le réseau routier au fond de la mine couvre 400 km –
1700 personnes y travaillent dont la moitié au fond.

Maylis va descendre à -514m qui est en fait une zone d’accueil avec un musée. Elle a voulu descendre vers les zones de travail, mais on le lui interdit, sécurité oblige, confidentialité. Elle ne peut donc pas voir le fonds de la mine, alors que va-telle faire ? Arpenter la surface, imaginer le fond. Savait-elle qu'elle ne pourrait pas aller au fond ? C'est semble-t-il, à ce moment-là qu'elle a décidé de présenter des personnages qui ont marqué la mine.

- Le premier personnage : la ville de Kiruna qui, au départ a été construite au-dessus de la mine. Mais le sol a commencé à bouger et la ville à s’effondrer. Une seule solution pour le consortium minier : déménager la ville et abandonner une ville fantôme comme on en a connu ailleurs (Prypiat en Ukraine après Tchernobyl)

- Alice, une jeune géologue française, qui apporte au récit les explications techniques chères à Maylis ! Sa compétence est essentielle à l’exploitation de la mine. Mais on regrette qu'elle ne se pose pas de questions écologiques.

-  Lars, le guide de Maylis. Il est là pour faire un récit sensible, optimiste et positif de la mine. Rien ne dépasse dans son récit. Oui il y a bien un peu plus de cancers chez les mineurs mais c’était il y a 20 ans. Alors il met en avant tous les côtés positifs du lieu, aidé par une exposition photo qui montre la mine à ses débuts et maintenant. Il n’est pas là pour faire de l’écologie.

- On croise des femmes anonymes par le biais des photos de l’exposition. Les premières femmes à venir travailler dans la mine. Au début elles étaient rejetées des chantiers, d’un monde d’hommes où régnait la violence avec des rixes, des beuveries. Et pourtant on les voit sur les photos d’époque. Elles sont peu à peu parvenues à s’imposer, à se faire une place dans ce monde d’hommes .Elles ont d'abord été embauchées comme cuisinières et femmes de ménage, infirmières. Ce n’est qu’à partir de 1960 qu’elles sont devenues conducteurs d’engins , puis vers les années 80 la société a accepté qu’elles descendent au fond et sont devenues par ex foreure de mine.

- Puis Maylis évoque la présence d’une communauté érythréenne, l’occasion pour elle de parler du problème des réfugiés. Comment sont-ils accueillis à Kiruna ?

- Elle évoque rapidement les samis, peuple nomade, éleveurs de rennes, dont le parlement est à Kiruna. A la fin du livre elle dit en quelques mots les conséquences catastrophiques pour ce peuple nomade.

Et ce n'est qu'à la fin du livre que Maylis en quelques mots va donner tout son sens à l'évocation qu'elle fait de cet endroit.