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Ce roman en partie autobiographique raconte la vie d’une jeune Iranienne qui, après être
passée par la Turquie, débarque à Paris sans connaître un seul mot de français. Comment s’intégrer dans cette ville totalement inconnue, sans repaires, sans amis…
Elle a tellement rêvé de cette ville, qu'elle passe les premiers temps à déambuler, ivre de la liberté offerte aux femmes. Avec finesse Roxane, le personnage principal, analyse la place donnée aux femmes dans son pays. Mais très vite elle se rend compte que pour vraiment s’intégrer dans un pays et trouver du travail la maîtrise de la langue est incontournable.
La subtilité de la langue française, l’étrangeté de cette langue (l’existence d’articles, de mots qui se prononcent, lui semble-t’il, de la même façon mais qui n’ont absolument pas la même signification…) lui font sentir ce qu’est l’exil : "L’exil c’était la langue. - Puisque la langue est l’exil, elle sera un jour ma patrie" se disait-elle .
Comment y parvenir ? Comment arriver à dompter cette langue qui se dérobe ?
Elle utilise plusieurs stratégies (les dictionnaires, les cours, les cassettes enregistrées, etc.). Mais c’est la lecture de grands auteurs classiques, en recopier certains passages, qui lui permettent de mieux l’appréhender : « J'ai maintenant une dizaine de cahiers de notes où j'écris les nouveaux mots et mes passages préférés de chaque texte. C'est peut-être un peu idiot de faire ça, mais j'aime l'illusion de croire ainsi les posséder ».
La langue des Lumières lui fait ressentir profondément l’obscurantisme régnant dans son pays. Les Lettres Persanes de Montesquieu lui donnent l’idée d’écrire à l’auteur, elle lui raconte son pays, sa politique ; elle lui confie les difficultés qu’elle rencontre dans ce nouveau pays où les gens se croisent avec indifférence.
Avec délicatesse et beaucoup de pertinence, elle analyse tout ce qui l’entoure ; son immense solitude lui donne aussi l’impression de se dédoubler, de revivre certaines scènes de son passé… mais ses dix-huit lettres, retournées à l’expéditeur bien évidemment, lui font croire qu’elle existe. Elle avoue : « Je pensais que je serais délivrée de l'éducation dogmatique. Hélas ! Je n'étais libérée que de la menace des dogmes, sans pouvoir réparer les dommages qu'ils avaient causés en moi au long des années ».
Le passé prend forme… la révélation finale de son terrible secret est un choc, le lecteur ne peut que partager ses multiples interrogations : « Est-ce bien la même terre qui nous porte ? Est-ce bien le même ciel qui nous entoure ? ».
(Présentation : Marie-Thérèse Figueroa)
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