« Ah Dieu que la guerre   		est jolie ! » écrivait Apollinaire.
         Mais l’après-guerre ?   		Qui a parlé des horreurs de l’après-guerre ?
         C’est le sujet du livre   		de Franck Pavloff, qui situe son roman dans   		un pays qui pourrait être la Bosnie, sur les rives d’un pont démoli,   		dont le vrai nom sonne à nos oreilles, et qui doit être reconstruit.
  Pour la plupart, les hommes ont été tués, souvent dans des conditions   		atroces, et c’est à travers la haine et la soif de vengeance des femmes,   		qu’on apprend petit à petit les circonstances.
  Ces femmes, justement, qui pour survivre, vont remplacer les hommes aux   		travaux les plus durs, et qui gardent les stigmates des horreurs de la   		guerre : viols, exactions, charniers…
         Pavloff pose aussi la question de la   		« rédemption ». Un homme qui a commis des exactions en temps de guerre,   		peut-il apporter le réconfort à quelqu’un ? Peut-il changer et se   		transformer en agneau, même s’il est bien évident qu’il est lui-même   		marqué à jamais par ce qu’il a vécu.
          On suit aussi un autre   		homme, qui a des mains qui savent tout faire, et qui est à la recherche   		d’un jeune qu’il a sauvé une fois et qui s’est enfui. Pourquoi le  		cherche-t-il ? Pourquoi celui-ci s’est-il   		sauvé ?
          Un roman très fort, et   		qui nous redit la folie des hommes.
         (Présentation : Annette Rit)