Gap -  Hautes-Alpes

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Elizabeth Thuriet, responsable Littera05, du lieu-relais de l'Argentière,
informe les lecteurs de l'Argentière

Les livres nomades 2017-2018

Comme annoncé, les livres nomades de l'année 2017-2018 sont désormais en place
au Café de la Mairie à l'Argentière.

Comme vous le savez surement le café de la Mairie est ouvert tous les jours
sauf le mercredi et le jeudi.

Le thème des Livres nomades de cette année est : "L'art dans le roman"

            Rappels:

           Littera 05 n'est ni une librairie ni une bibliothèque mais une association.

           Nous mettons à votre disposition ces livres, merci de respecter les consignes :

  • remplir complètement la fiche que vous trouverez dans le livre et la laisser dans la boîte prévue à cet effet. En particulier vos coordonnées mail et téléphone.

  • Le rapporter au même lieu et remettre la fiche dans le livre.

            Nous aimerions que ces livres soient lus par le plus grand nombre : n'en prenez qu'un à la fois et ne les gardez pas trop longtemps (un mois maximum)


Lectures partagées 2017-2018

IL s'agit de rencontres de lecteurs. Le principe en est très simple: vous arrivez avec un (ou deux) livre(s) dont vous aimeriez parler. Chacun présente son livre et on en débat éventuellement. Vous pouvez aussi venir seulement écouter si vous êtes en panne de choix de lecture.

10/10/2017 - L'Argentière

06/11/2017 - Puy Saint Vincent

06/02/2018 - La Roche de Rame

06/03/2018 - Saint Martin de Queyrières (et non le 13/03 comme prévu initialement)

03/04/2018 - Freissinières

12/06/2018 - Vallouise

bonnes lectures à tous et à toutes.

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LP Vallouise le 12 Juin 2018

Nous étions 8 pour la dernière séance de la saison au Pays des Ecrins.

Nous nous reverrons à la rentrée , vraisemblablement en renouvelant notre tournée des bibliothèques des communes du canton.

Nadia Remadna « Comment j'ai sauvé mes enfants » Calman Levy 2016

« La fondatrice des Brigades des mères relate la vie à Sevran et rappelle qu'il est urgent de stopper la complaisance envers les intégristes et redonner une qualité de vie dans ces quartiers »

Stéphane Beaud « La france des belhoumi » ed La découverte 2018

Ceci n'est pas un roman mais un travail de sociologue qui a l'interêt de porter sur un temps long . C'est l'histoire de vie d'une famille algérienne arrivée en France dans les années 1970 . Trois enfants sont nés en Algérie les Cinq autres en France.
Avec eux nous voyons non seulement le quotidien d'une famille émigrée mais aussi l'évolution des banlieues dans laquelle elle s'inscrit.
De plus les divers protagonistes sont très attachants que ce soit dans leurs réussites ou dans leurs échecs.

Alice Zeniter « L'art de perdre » Flammarion 2017

Ali, grand père de Naima est un montagnard kabyle qui fait partie des anciens combattants de la 2e GM et est devenu harki pendant la guerre d'Algérie. Il est mort avant qu'elle n'ait pu lui poser la question du pourquoi. Son père se tait sur tout ce qui a trait à l'Algérie. Naima entreprend alors une quête en allant entre autre en Algérie, pays dont elle ne connait pas grand chose.
A travers cette histoire singulière l'auteur met en scène le drame des harkis et de leurs descendants

Laetitia Colombani « La tresse »

Une indienne, une sicilienne et une canadienne. Trois femmes, trois vies et une même soif de liberté. Liées sans le savoir par ce qu'elles ont de plus intime et de plus singulier, elles refusent le sort qui leur est fait et décident de se battre

Guillaume Meurice : « Cosme » Flammarion 2018

Le chroniqueur de France Inter , également humoriste livre là un roman déroutant :

« Cosme ou l’histoire d’un fils d’immigrés espagnols, agrégé de rien, pas même bachelier, qui découvre le Graal de la poésie française : le sens caché du sulfureux et mystique poème de Rimbaud, Voyelles. »
Le personnage de Cosme est inspiré par le régisseur d'un théâtre où Guillaume Meurice a fait ses débuts sur scène

Varga Llosa « Aux cinq rues Lima » Gallimard 2017

Bof !
Décidément ce livre ne déchaine pas l'enthousiasme au Pays des Ecrins !

Jeanne Benameur « Profanes » Actes sud 2013

Un chirurgien en retraite décide que pour la fin de ses jours il sera entouré de quatre personnes choisies avec soin et qui au départ ne se connaissent pas.
Petit à petit ils forment une communauté aux liens puissants et inattendus.

Stig Dagerman « Notre plage nocturne » et « Le froid de la Saint Jean » ed Maurice Nadeau 1998

Deux recueils de nouvelles comme toujours pessimistes mais magnifiquement écrites .

« Automne allemand » du même auteur et édité chez Actes sud en 1980 avant d'être réédité.
C'est un reportage mais écrit par un véritable écrivain, dans l'Allemagne de l'immédiat après guerre .
Une description très (trop?) réaliste d'une population humiliée et vivant dans des ruines. Elle donne lieu à des interrogations fortes sur la peur, l'angoisse la haine et la culpabilité. Un classique sur ce sujet

Élisée Reclus « Histoire d'un ruisseau » et « Histoire d'une montagne » Arthaud 2017

L'auteur (français) est le fils d'un pasteur envoyé en Allemagne pour ses études. C'est un géographe communard banni en Suisse après la Commune.
Il est le fondateur de l'Université nouvelle de Bruxelles.
Il a un ton un peu moralisateur et une confiance illimitée dans l'homme, mais le style n'est pas du tout vieillot. De la géographie écrite par un poète a-t-on dit, mais un poète géographe.
Après la lecture de ce livre on ne peut plus voir la nature et la montagne de la même façon.

Laurine Roux « Une immense impression de calme» Le sonneur 2018

Mélange de nature writting, de conte mythologique et d'épopée.
On dit tout et son contraire sur ce livre qui n'a en tous cas pas laissé les lecteurs indifférents : un livre magnifique et une écriture maitrisée ou bien une caricature de copie pour l'agrégation de lettres avec un trop plein d'images et de métaphores, j'en passe.. qui veut essayer ?

Pour finir on évoque le prix du Livre Inter « Fief » de David Lopez et puis on passe à des plaisirs plus terre à terre mais non moins plaisants avec les bugnes et le jus de pomme de Cathy et le cake de Nicole accompagné de son vin rosé.

Au plaisir de vous revoir à la rentrée.

Bon été.

 

Lectures Partagées à Freissinières le 3 avril 2018

Nous étions 12. Temps froid et pluvieux mais ambiance chaleureuse à l'école de Freissinières. Beaucoup de livres évoqués et des participantes sortant de la séance en disant : « C'est épouvantable, j'ai envie de tous les lire ! »

Pierre Lemaitre « Couleurs de l'incendie » Albin Michel 2018

Pierre Lemaitre compte faire une trilogie et ce volume est le second après « Au revoir là haut ». Une histoire qui ne reprend qu'un seul personnage du livre précédent mais qui se situe dans une époque particulièrement difficile : 1927, 1933, crise de 29 et accession de Hitler au pouvoir. Très bien écrit et un petit coté A.Dumas fils

Paule Constant : « Des chauve souris, des singes et des hommes » NRF 2017

Un conte, quelque part en Afrique, près du grand fleuve Ebola..

Une petite fille rejetée parce que la seule fille de son age, un groupe de garçons qui prétendent avoir tué un singe.

Une très belle écriture.

David Malouf : « L'infinie patience des oiseaux » Albin Michel 2018

Enfin traduit cet excellent livre de l'écrivain australien D.Malouf, paru en 1982 sous le titre de « Fly away Peter ». Un livre sur la guerre de 14 mais vécue par deux australiens amoureux de la nature et des oiseaux. Un roman sobre et magnifique

Erri de Luca : « La nature exposée » Gallimard 2017

Un livre de la sélection Livres Nomades de l'année. Erri de Luca nous revient avec un roman où se mêlent la sculpture, les migrants et l'engagement militant. Une belle histoire très bien écrite.

On recommande aussi du même auteur « La pensée contraire »

Stig Dagerman : « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier » Actes Sud 1993

Un tout petit bouquin à ne pas lire en période de déprime, comme toute l'oeuvre de Dagerman d'ailleurs, mais un livre qui marque.

On parle aussi des autres livres de cet auteur découvert il y a 30 ou 40 ans par Maurice Nadeau et on conseille particulièrement ses deux livres de nouvelles « Le froid de la Saint Jean » et « notre plage nocturne », mais aussi « Automne allemand »

Stig Dagerman est né en 1923 et s'est suicidé 31 ans plus tard

Hélène Gersten : « Portrait d'après blessure » Arlea 2017

Un autre Livre Nomade de cette année.

Portrait d'après blessure raconte l'histoire de deux êtres face au pouvoir de la photo sur la vie professionnelle et personnelle de ces deux personnes après un attentat. « L'image est une tueuse en série » dit elle

Violette Ailhaud « L'homme semence » collection main de femmes, éditions Paroles

Une histoire qui se passe après 1852 dans les Basses Alpes, dans un village où il n'y avait plus d'hommes.

Un texte légué par son auteure, via un testament déposé chez un notaire, pour une de ses descendantes. Un texte écrit en français (alors que l'auteur parlait surtout « patois ») pour qu'il puisse être transmis.

Kouamé & Lionel Duroc « Revenu des ténèbres » XO ed

Un réfugié qui vit actuellement en France avec un titre de séjour, raconte ce qu'a été sa traversée de l'Afrique, les passeurs, la M éditerranée, le naufrage, le sauvetage par les espagnols et son arrivée en France. Il écrit pour qu'on n'oublie pas ces personnes qui comme lui affrontent le désert et la mer dans l'espoir d'une vie meilleure.

Hervé Bodeau « Maurice Baquet, portrait avec violoncelle » Ed Guérin avec photos de Doisneau

Un coffret de deux livres avec photos, de ce saltimbanque connu dans les milieux de la montagne comme chez les artistes, qui a côtoyé les plus grands et a marqué tout le monde par son humour et son éclectisme.

Philippe Torreton : « Mémé » L'iconoclaste 2014

« Mémé, c'est ma Mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque » c'est ainsi que débute ce délicieux petit livre de Ph. Torreton. Un livre qui est un cri d'amour, une biographie fantaisiste et aussi une ode à ses racines paysannes. « Un bijou de tendresse » a-t-on pu lire dans les critiques

Paolo Cognetti « Les huit montagnes » Stock 2017

Un livre qui se passe en montagne mais un livre sur l'amitié et les relations ou non relations humaines. Un livre formidablement juste sur les personnes et les paysages.

Laetitia Colombani : « La tresse de Laetitia » Grasset 2017

Trois femmes, trois continents, trois histoires, mais au delà de cette diversité, un lien commun (une tresse ?) Le refus de se soumettre et la volonté de se battre

Après toutes ces présentations, et à l'occasion du livre suivant « La disparition de Josef Mengele » nous avons entamé une discussion sur les livres parlant de la guerre, des guerres. Ci dessous un échantillon des livres dont nous avons parlé ou que nous avons évoqués.

Rappel : pour le 11 nov 2018 les bibliothèques du canton ont prévu de prendre un thème commun : le centenaire de l'Armistice et de proposer des expos et des conférences sur ce thème. Les infos vous seront envoyées plus tard.

Olivier Getz « La disparition de Josef Mengele » Grasset 2017

Le roman vrai de la cavale du médecin d’Auschwitz après la guerre. Un livre où ce qui a le plus choqué certaines lectrices, est la juxtaposition d'une vie familiale paisible et d'une activité diabolique dans le camp, une quasi simultanéité de deux facettes très opposées d'une même vie.

John Boyne « Le garçon en pyjama rayé » Gallimard Jeunesse 2007

Un gamin de 9 ans est le fils d'un des responsables du camp d’Auschwitz. Un jour, de son appartement, il va voir tous ces gens en pyjama rayé, s'approcher du camp et se lier d'amitié, malgré les barbelés avec un enfant juif.

Sarah Cohen-Scali « Max » Gallimard 2012

Ce livre émarge plutôt au rayon littérature jeunesse mais comme toujours, il peut être très plaisant à lire quand on est adulte. Max est un fœtus, prototype du parfait Lebensborn initié par Himmler. Max est le narrateur de cette histoire et on le suit jusqu'à ses 10 ans. Très dur parfois....

Alice Ferney « Dans la guerre » Actes sud 2005

D'aout 14 à l'armistice, l'auteure suit Jules, un paysan landais, sa vie, ses souffrances, les absurdités de la guerre et de vastes récits de batailles

...et puis aussi « des hommes dans la grande Guerre » et beaucoup d'autres...

Loin de toutes ces histoires belliqueuses, Odile nous a fait la surprise de nous présenter « Les ignorants » Etienne Davodeau : c'est le récit d'une initiation croisée : vigne et bande dessinée et de l'accompagner de coteau du Layon (à déguster avec modération bien sur)

Quand je vous dis qu'on reviendra...

 

LP du 6 mars à Saint Martin de Queyrières

Accueil toujours aussi chaleureux dans cette bibliothèque. En plus six lecteurs et lectrices sont venus partager avec nous leurs coups de cœur et ce, malgré des conditions de circulation difficiles. Merci à Monique pour la publicité qu'elle a faite pour cette rencontre.

Valentine Goby : « Le paquebot dans les arbres » Actes Sud 2016

Un cafetier et sa femme dans les années 50 sont atteints de tuberculose à une époque où la sécu ne protège que les salariés. Pour payer le séjour dans ce grand paquebot dans les arbres qu'est le sana ils sont ruinés et les enfants placés à l'assistance. Mathilde, le fille lutte sans relâche pour sauver sa famille. Un roman social populaire très agréable à lire

Monica Kristensen : « Vodka, pirojki et caviar » Gaia Polar 2014

Sur l'archipel du Svalbard gouverné par les norvégiens la ville russe de Barengburg est une quasi enclave avec sa mine et ..ses crimes. L'auteur est une glaciologue norvégienne qui a longtemps séjourné dans ces lieux et elle en recrée magnifiquement l'ambiance ainsi que les difficultés dues à la situation géopolitique. En plus les personnages ont une vraie consistance . Très bon polar

Dominique Fernandez : « Transsibérien » Livre de poche 2012

Un récit de voyage officiel, ce n'est pas toujours très passionnant mais là ! D.Fernandez a participé avec une vingtaine d'autres personnes à un voyage dans le transsibérien et prend ce prétexte pour nous faire voyager dans la littérature et la musique russe au fur et à mesure des étapes. Passionnant. Et ce qui ne gâche rien ses descriptions de la forêt et de la taïga n'ont rien à envier à celles de Makine

Jeanne Benameur : « Profanes » Actes sud 2013

Je laisse parler la 4e de couv qui donne une très bonne idée (ce n'est pas toujours le cas) du bouquin : « Ancien chirurgien du coeur, il y a longtemps qu’Octave Lassalle ne sauve plus de vies. À quatre-vingt-dix ans, bien qu’il n’ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une “équipe”. Comme autour d’une table d’opération – mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve. Il organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps, confiés à quatre “accompagnateurs” choisis avec soin. Chacun est porteur d’un élan de vie aussi fort que le sien, aussi fort retenu par des ombres et des blessures anciennes. Et chaque blessure est un écho. Dans le geste ambitieux d’ouvrir le temps, cette improbable communauté tissée d’invisibles liens autour d’indicibles pertes acquiert, dans l’être ensemble, l’élan qu’il faut pour continuer. Et dans le frottement de sa vie à d’autres vies, l’ex-docteur Lassalle va trouver un chemin. »

Arundati Roy : « Le dieu des petits riens » Gallimard 2000

L'histoire touchante et parfois cruelle de deux jumeaux dans l'Inde des castes et de la montée du tourisme qui va trahir certaines traditions

Benet : « La fissure » ed transhumances 2010

L'histoire de Marthe qui veut passer son hiver comme toujours à l'Alp et que ces enfants tentent de dissuader car ils ont des vues sur la vente de ce chalet

Serge Joncourt : « L'amour sans le faire » Flammarion 2012

De retour dans la ferme familiale où il n'est pas venu depuis plus de 10 ans Franck rencontre Louise et son enfant qui va être à la garde des parents de Franck.

Dans un monde de taiseux l'histoire de deux cabossés de la vie.

Pierre Michon : « Vies minuscules » Gallimard 1996

Huit vies, huit noms . Pierre Michon nous conte la vie de certains de ses ancêtres, anodines, minuscules

Claudio Magris : « Classé sans suite » Gallimard 2017

Un musée imaginaire dédié à la Guerre pour rallier les visiteurs à l'idée de la Paix. Un musée qui a existé dans la tête d'un homme qui voulait le créer dans les Rizerie de Trieste . Un livre difficile où chaque mot compte, où les phrases sont longues et parfois déroutantes. Du Magris.

Simon Mawer « Le palais de verre » Le Cherche midi 2012

Le personnage principal de ce roman est une maison construite durant les années folles en Tchécoslovaquie par un architecte adepte du Corbusier. Le roman réunit l'histoire de ses propriétaires et l'histoire du monde pendant six décennies

Paolo Rumiz : « La légende des montagnes qui naviguent » Arthaud 2017

A travers ce livre Rumiz, originaire de Trieste, écrivain voyageur (auteur en particulier d'un très beau livre sur le Po) va faire 8000 km à travers les Alpes et les Apennins, autant sinon plus à la rencontre des gens et des territoires que des sommets eux mêmes et puis dit-il: « Ça me fait du mal de ne jamais voir l’Europe racontée avec passion par les politiciens ou ceux qui font l’administration de notre vie. Ils ne parlent jamais du mélange des rencontres, des histoires, des migrations qui font nos nations. J’ai un besoin terrible de trouver le langage capable de donner l’émotion de cette magnifique patrie, l’Europe. »

Tatiana de Rosnay : « Elle s'appelait Sarah » Livre de poche 2007

Julia est une journaliste américaine mariée à un français et son journal lui demande de faire un dossier sur la rafle du Vel d'hiv à l'occasion des 60 ans de cette dernière. Durant cette enquête Julia va être amenée à fouiller dans le passé de sa belle famille et à s’intéresser particulièrement à une fillette Sarah.

Un film a été tiré de ce livre .. et on retrouve Serge Joncour puisque c'est qui qui en a écrit le scenario.

Romain Gary : « La promesse de l'aube » Gallimard 1960, 1980

L'autobiographie de Romain Gary, à Nice auprès d'une mère aussi fantasque qu’hyper possessive. Un grand classique qui a donné lieu à deux films

Gil Legardinier : « Le premier miracle » Flammarion 2016

Une enquête sur des objets d'art disparus, un historien assassiné, une rencontre, une organisation étrange, un zeste de fantastique

Atwood : « La servante écarlate » Robert Laffont 1987

Un roman de science fiction qui est une dystopie. La religion l'a emporté depuis longtemps sur le politique et les femmes sont en voie de disparition. Le personnage auquel on s'attache n'a pour l'aider à survivre que ses souvenirs de sa vie d'avant. Ce livre a donné lieu à un film de Volker Schlöndorff en 1990 et fait l'objet d'une série télévisée.

Ken Follett : « Les piliers de la terre » Stock 1990

Roman historique construit comme un scenario qui se situe au 13e siècle en Angleterre au moment où une guerre civile va déboucher sur l'assassinat de l'archevêque de Canterbury. Ce livre sera suivi de deux autres « Un monde sans fin » et « Les colonnes de feu »

Negar Djavadi « Désorientale » Liana Levi 2016

Un livre qui a fait partie des Livres Nomades 2016. La magnifique histoire d'une famille iranienne et de son exil en France

Kamel Daoud : « Meursault contre enquête » Barsakh 2013 ; Actes Sud 2014

Kamel Daoud part du livre de Camus « L'étranger » et décide d'enquêter sur celui qui n'a même pas de nom dans le roman de Camus « l'arabe ». Le narrateur est le propre frère de l'arabe et donne sa version des faits. Un livre récompensé par le prix Goncourt du premier roman

Et en fin de séance Colette nous annonce une grande nouvelle qui était passée inaperçue pour nous : Les albums du Père Castor font désormais partie du patrimoine immatériel de l’Humanité grâce à l'Unesco !

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LP du 6 Février à la Roche de Rame

Les tribulations de Littera au pays des écrins étant toujours pleines de surprises, ce n'est pas à la bibliothèque mais chez Colette qu'aura lieu cette séance , au demeurant fort sympathique

Nicolas Richard « La dissipation » L'inculte 2018

Nicolas Richard est un des traducteurs de l'écrivain invisible Pynchon, un des plus lus des Usa mais dont on ne connait pas la vie et qui parvient à échapper à tous les médias. A partir de cette réalité l'auteur se lance dans une enquête ? Essai ? Sur « P ».
Il dit lui même : « La question qui se pose, c’est de savoir comment gérer le conflit entre, d’une part, la curiosité et, d’autre part, le souhait de P qu’on n’empiète pas sur sa vie
privée »
Le résultat semble être une réussite si on en croit les divers articles et émissions consacrés à ce livre

=> A noter : Nicolas Richard sera à Vallouise , salle Bonvoisin le 22 février

Maria Borelli « Les Reculas » 1e édition Gallimard 1932, 2e ed Parole, mains de femmes 2010

Dans un village de ce qui s'appelait encore les Basses Alpes, où le soleil disparaît pendant trois mois l'hiver, la vie âpre et dure des habitants. Une très belle écriture et le reflet d'une grande beauté de la nature.

Philippe Claudel « L'arbre du pays Toraja » Stock 2016

Ce roman est lui même un tombeau, comme dans l'arbre du pays toraja, l'auteur y dépose les souvenirs de ceux qu'il a aimés et ne sont plus. Une belle réflexion sur la mort.

Mia Couto « Un fleuve appelé temps, une maison appelée terre »

Un roman qui nous plonge dans un monde et un style que seule l'Afrique est capable de nous faire effleurer. L'auteur mozambicain nous relate le voyage du narrateur sur une ile où il doit enterrer sons grand père puisque c'est lui qui a été désigné pour cela. Il mettra longtemps à le faire apprenant au fur et à mesure tout un pan de l'histoire de sa famille et de lui même qu'il avait toujours ignoré.

Mario Vargas Llosa « Aux cinq rues à Lima » Gallimard 2017

N'y allons pas par quatre chemins : un mauvais Vargas Llosa ! Bien sur l'auteur sait écrire et certaines de ses descriptions de sa ville sont remarquables, mais il se laisse aller avec une complaisance désolante à la dérive vers un bouquin auquel il ne manque pas grand chose pour virer au porno. Dommage, il y avait quelques très bonnes idées au départ.

Peter Francopan « Les routes de la soie » Ed Nevicata 2017

Une nouvelle histoire du monde écrite par un professeur d'Oxford, livre très érudit mais qui dérange car il décentre. Il ne prend pas pour point de départ, la Grèce, Rome et l'essor de l'Occident, mais un axe qui part de la Méditerranée orientale à la mer Noire et l’Himalaya.

Un livre salué par la critique.

Jablonka « En camping car » Seuil 2017

La présentatrice du livre avoue qu'elle l'a acheté à cause de sa couverture : on y voit un Camping car Volkswagen, le même qu'elle a utilisé avec son mari pour passer des vacances itinérantes avec leurs enfants.

Jablonka nous parle de ses vacances à lui, avec ses parents et ses frères, mais en mettant aussi en scène toute une génération. Oeuvre de romancier certes, mais aussi de sociologue de l'histoire.

Livre collectif du groupe belgo-palestinien Taayoush « La belle résistance » Ed PAC 2011

Ecrit par les participants à un voyage en Palestine, ce livre à plusieurs mains nous livre une histoire et une philosophie de la lutte en Palestine.

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Lectures Partagées Puy St Vincent 6 Novembre 2017

La séance a été courte car nous étions fort peu nombreuses et personne de Puy Saint Vincent ! Dommage, la bibliothèque est belle et chaleureuse, et nous avons été très bien accueillies par la personne qui tenait la permanence ce soir là.

Leonardo Padura « Ce qui désirait arriver » Le point 2017

Pour une fois Padura nous livre un recueil de nouvelles. Elles portent sa « marque de fabrique ». Il s'agit de cubains, souvent à Cuba. Ils se heurtent à des rêves impossible, des pénuries ou des problèmes en tous genres, mais surtout ils se dégage d'eux une humanité formidable.

Philippe Besson « Vivre vite » 10-18 2016

La vie de James Dean rendue à travers de très courts textes donnant le point de vue de ses proches et de ceux qui l'ont connu. Un très bon livre.

Sylvain Tesson « Petit traité sur l'immensité du monde » Pocket 2008

Présenté par une inconditionnelle de Sylvain Tesson ! On trouve dans ce livre, surtout un émerveillement devant la beauté du monde... et c'est ce qui est beau , d'autant que cette beauté est présentée comme l'antidote au désespoir . En plus il présente la poésie comme le meilleur remède « anti-ampoules » pour les marcheurs.

Viveca Sten la série de ses cinq polars polaires, tous parus chez Albin Michel

Un coup de foudre total. On peut lire ces livres dans l'ordre qu'on veut mais les mêmes personnages se retrouvant de l'un à l'autre , il vaut mieux les prendre dans l'ordre soit :

– La reine de la Baltique 2013

– Du sang sur la Baltique 2014

– Les nuits de la Saint Jean 2015

– Les secrets de l'ile 2016

– Au cœur de l'été 2017

Nancy Huston « Sois belle, sois fort » éditions paroles 2016

Ce livre a été présenté (et vendu) à la soupe aux livres qui a eu lieu à Mondauphin le 27 octobre à l'initiative de la librairie des Ecrins. Le patron des éditions Paroles est venu présenter les livres de sa maison d'édition, puis Agnès Dumouchel a lu « L'homme semence » . Une soupe a réuni ceux qui voulaient rester et dans la deuxième partie, chacun a pu prendre la parole pour lire un passage d'un livre qu'il avait choisi. Une trentaine de participants dont une dizaine de jeunes.

Le livre lui même est un petit ouvrage où les poncifs féminins sont présentés sous le titre « sois belle » et quand on retourne le bouquin on a droit au même exercice mais au masculin « sois fort »

 

Lectures Partagées l'Argentière 10 octobre 2017

Pour cette première séance de l'année il n'y avait malheureusement pas la quantité mais la qualité était au rendez vous. Nous avons été particulièrement bien reçues par Isabelle, bibliothécaire de l'Argentière, dans une belle salle sympathique. On reviendra surement !

Chantal Thomas « Souvenirs de la marée basse » Seuil 2017

Livre très bien écrit et d'une psychologie très fine. Trois personnages principaux : la mère, les mers et l'auteur. La natation est décrite comme l'antidote de la vie de la femme au foyer. Philosophie : il faut rompre avec le passé et vivre intensément le présent.

Delphine Minoui « Les passeurs de livres de Daraya » Seuil 2017

Pas un roman, à peine un récit, plutôt un document brut. L'auteur découvre que dans la banlieue étranglée par le régime, à Daraya (à coté de Damas), un groupe de jeunes a constitué une bibliothèque à partir des livres trouvés dans les immeubles et maisons écroulées suite aux bombardements. Ce lieu est un lieu de paix et d'ouverture d'esprit par les livres. Une véritable ode à la culture. Ouvrage à peine écrit : c'est une suite de témoignages venus soit par Skype soit par des mails. Prenant !

Alain Mabanckou : « Le monde est mon langage » Grasset 2016

Par ce livre Mabanckou nous fait faire un tour de la littérature africaine et des Caraïbes actuelles. En nous faisant pénétrer aussi dans l'intimité des certains auteurs en vue.
A rapprocher de ses cours au collège de France il y a deux ans et du colloque qu'il y a organisé :

https://www.college-de-france.fr/site/alain-mabanckou/course-2015-2016.htm

https://www.college-de-france.fr/site/alain-mabanckou/_symposium.htm

Antoine Choplin : « Une forêt d'arbres creux » La fosse aux ours 2015

Se passe à Terezin , un camp de concentration près de Prague . Avant une visite de la Croix rouge on fait préparer des dessins et plans par un groupe de personnes. Ce texte s'inspire de la vie de Bedrich Fritta. Très sobre comme toujours mais, comme toujours aussi avec Choplin, autour d'un lieu de souffrance.

Sylvain Tesson « Sur les chemins noirs » Gallimard 2016

Après son accident S.Tesson pense qu'il est temps d'explorer le monde qui est proche de lui et part à pied faire la diagonale SE NO de la France. On est loin de la vodka et de l’esbroufe. On est partagé entre une certaine sympathie due à son accident et à un énervement pour cette supériorité mal cachée de ceux qui sont du monde vis à vis des gens de peu.

Barbara : « Le piano noir » Livre de poche 1999

Livre resté inachevé. On ne peut pas comprendre le film si on n'a pas lu le livre. On y retrouve la Barbara qu'on a aimée et dont la présentatrice est fan !

Corinne Wargnier : « Et c'est ainsi que la vie s'est arrêtée » Editions sur le fil 2015

Livre à ne pas lire si on n'a pas le moral ! Une femme vit seule dans une pension au bout du monde avec un fils handicapé mental. Elle traque une littérature de la dérive. Ce qui est intéressant dans ce livre c'est la méthode d'écriture, la façon de décrire les états d'âme des personnes uniquement par une description précise des faits et gestes, voire des tics. Bonne source d'inspiration pour les animatrices d'atelier d'écriture !

A la suite de ces présentations, Isabelle nous présente sommairement une partie des livres de montagne sélectionnés cette année pour le prix Demaison au salon du livre de l'Argentière , cet été.

François Perraudin : « En hauts lieux, montagnes et spiritualité : les hospices du Saint Bernard et du Simplon » Stakine 2016

Bernard Vaucher « Dolomites » Editions du Mont Blanc

Frédéric Thiriez « Dictionnaire amoureux de la montagne » Plon 2016

Gerald Lucas « Dans le ventre de la déesse » perso édition 2016

Un roman écrit par un photographe gapençais, le 3e de cet auteur. L'histoire se passe dans l'Annapurna et s'appuie sur un série de faits réels et de choses vues ou vécues.

Ces présentations étant faites nous profitons de l’apéritif offert par Isabelle et continuons à parler, littérature, voyages etc.. jusqu'à 21h.. Nous ne sommes jamais sorties si tard d'une de ces séances, mais c'était très sympathique.

Merci.