Gap -  Hautes-Alpes

Un fils perdu
Sacha Filipenko - traduit
du russe par Philie Arnoux et Paul Lequesne
Ed. Noir sur Blanc, 2022



 

- Accueil

- Qui sommes-nous ?

- Livres nomades 2024_2025 :

   Presentation de l'action
    Choix des livres nomades
    Les lieux relais

- Livres nomades :
      (années précédentes)


   2024_2025
   2023_2024
   2022_2023
   2021_2022
   2020_2021
   2019_2020
   2018_2019
   2017_2018
   2016_2017
   2015_2016
   2014_2015
   2013_2014
   2012_2013
   2011_2012
   2010_2011
   2009_2010
   2008_2009

- Autres livres autour du theme choisi :

    Les livres nomades retournent vers le futur
    Les livres nomades passent à l'Est
    Le roman, écho de notre temps
    Petites maisons d'édition
    Terres d'Afrique
    Des histoires de grands espaces
    L'art dans le roman
    Chemins d'exil


- Rencontres littéraires :

     Dima Abdallah
     Fanny Saintenoy
     Giosue Calaciura
     Laurent Petitmangin
     Yamen Manaï
     Céline Righi
     Andreï Kourkov
     Hadrien Klent
     Serge Joncour
     Sorj Chalandon
     Clara Arnaud
     M. de Kerangal et S. Prudhomme
     Luc Bronner
     Mohamed Mbougar Sarr
     Abdourahman Ali Waberi
     Catherine Gucher
     Guillaume Jan
     Jean Hegland
     Pierre Benghozi
     Jean-Baptiste Andrea
     David Vann
     Joseph Boyden
     Guy Boley
     Franck Pavloff
     Michel Moutot
     Nicolas Cavaillès
     Sandrine Collette
     Slobodan Despot
     Gauz
     Pierre Lieutaghi
     Kaoutar Harchi
     Sylvain Prudhomme
     Olivier Truc
     Maylis de Kerangal
     Antonio Altarriba et Kim
     Makenzy Orcel
     Metin Arditi
     Dinaw Mengestu
     Gilles Leroy
     Denis Grozdanovitch
     Alice Zeniter
     Serge Joncour
     Liliana Lazar
     Joel Egloff
     Christophe Bigot
     Boualem Sansal
     René Fregni
     Jean Pierre Petit
     Hubert Mingarelli
     André Bucher
     Beatrice Monroy
     Samuel Millogo
     Alfred Dogbé
     Ghislaine Drahy
     Autour d'Isabelle Eberhardt
     Hélène Melat, littérature russee

- Des coups de coeur :

   La Liste

- Lecture à haute voix :


    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021

- Lectures partagées à Gap :

    2024_2025
    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016
    2014_2015

- Pérégrinations littéraires :

    2023_2024
    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019
    2017_2018
    2016_2017
    2015_2016

- Emission-radio sur la ram et rcf :

    2024_2025
    2023_2024

- Emission-radio sur Fréquence Mistral (archives)

    2022_2023
    2021_2022
    2020_2021
    2019_2020
    2018_2019-

- Contact

-bulletin adhesion


Sacha Filipenko est un jeune auteur biélorusse dissident qui a dû s’exiler pour éviter la prison.
Ses livres ont d’abord été salués par la critique, «Un fils perdu » a reçu un prestigieux prix littéraire en Russie avant d’être interdit. Un roman annonciateur de la situation politique en Biélorussie aujourd’hui. Dans son avant-propos, Filipenko écrit : « Tout ce que j’espère sincèrement, c’est qu’un jour, dans mon pays, ce livre cessera d’être d’actualité… »

 "Un fils perdu", paru aux éditions Noir sur Blanc est son troisième roman traduit en français  après « Croix rouges » et « La Traque ».
Le fils perdu, c’est Francysk, 16 ans, qui étudie la musique tout en essayant d’échapper à la surveillance étroite de sa grand-mère, protectrice et aimante. Un évènement tragique, il se trouve pris dans un  mouvement de foule qui le bloque dans les bouches du métro, le plonge dans le coma.  La description de cette bousculade, qui a réellement eu lieu à Minsk en 1999, est stupéfiante de réalisme et de tension.
Condamné par la médecine, abandonné par sa mère et ses amis, il survit grâce à la ténacité, à la force de persuasion, à l’amour désintéressé et absolu de sa grand-mère qui prend soin de lui, va le veiller et l’accompagner tout au long de ses 10 années d’hospitalisation. Elle ira même jusqu’à s’installer dans sa chambre, elle lui parle, le tient informé, lui raconte avec force détails ce qui se passe à l’extérieur,  l'actualité, les guerres, l'histoire du pays  et expérimente toutes les possibilités de le faire revenir à lui.
Lorsqu’elle se taira, ce sera lui qui se réveillera pour constater que la vie de ses proches a changé mais la situation sociale et politique du pays est presque identique, 10 années d’absence, de profond coma, et le monde autour de lui semble avoir été également figé. Avec un de ses amis, il tente de comprendre.
Ce livre soulève de nombreuses questions.
Qui est le fils perdu ? Francysk ? Sacha Filipenko ? Les biélorusses, orphelins de leur pays ? Une photographie de l’époque ? Du futur ? Que faire ? Se résigner ou se battre ? Comment, avec qui ?
Comme le confirme Sacha Filipenko « l’histoire est une arme de manipulation du peuple biélorusse ». « je l'ai senti dans ma propre famille. Mon grand-père était un général dans l'aviation et on a grandi en se sentant les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Nous avions sauvé le monde et étions le bien absolu qui a vaincu le mal absolu. Mais en travaillant sur les archives, je me suis rendu compte que les choses n'étaient pas si évidentes. Et quand on comprend que quand les troupes russes sont entrées en Allemagne et ont libéré les camps de concentration, elles ont pris les planches des baraques de Buchenwald pour reconstruire des baraques pour le goulag, comme chez Ikea, on se demande si c'est vraiment le bien qui a vaincu le mal ou si c'est un mal qui a vaincu un autre mal ».

(Présentation : Simone Delorme)